On entend souvent parler d’éducateur canin comportementaliste, et pourtant en théorie en France, les métiers d’éducateur canin et de comportementaliste canin sont deux métiers bien distincts. Il est vrai que la limite entre les deux n’est pas toujours évidente, l’une allant difficilement sans l’autre, et le fait que beaucoup de professionnels exercent les deux à la fois ajoute à la confusion. Difficile de déterminer réellement qui fait quoi, qui a été formé à quoi, et quelle est l’éthique de chacun.

L’éducateur canin

Il est en charge d’éduquer ou de rééduquer le chien et de conseiller le maître, en proposant des plans d’entrainement aux différents exercices d’éducation adaptés au comportement du chien, et aux attentes de son maître. Son travail est donc principalement sur le terrain. En France, plusieurs organismes privés forment à ce métier, avec des contenus de formation différents, puisqu’aucune définition précise du métier n’existe. La seule formation reconnue par l’état pour ce métier est le BP éducateur canin mais il n’est pas obligatoire pour exercer, seul l’ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques) l’est.

Le comportementaliste canin

Comme le définit Michel Chanton (son créateur), il ne doit pas agir directement sur le chien, mais sur son environnement, c’est-à-dire qu’il travaille uniquement sur la cause des « problèmes » et non pas sur les symptômes pour modifier les comportements du chien. Son rôle est bien défini, avec un code déontologique contrairement à l’éducateur canin. En tant que spécialiste du comportement des chiens, il est expert en éthologie et psychologie canine, et de la relation maître / animal. Il intervient donc principalement lorsque des comportements considérés comme gênants par le maître (agressivité, destruction, malpropreté, aboiements, …) surviennent, afin de les analyser, les expliquer au maître, et les résoudre pour le rétablissement d’une cohabitation saine.